Programme Villes et Villages Assainis, Agriculture Urbaine et Jardin de Case en RDC (VVAAUJC-RDC)

   

 Programme VVAAUJC-RDC Ville et Villages Assainis, Agriculture Urbaine et Jardin de Case en République Démocratique du Congo  

  • Intitulé de l’action : Ville et Villages Assainis, Agriculture Urbaine et Jardin de Case en République Démocratique du Congo (Projet VVAAUJC-RDC)
  •  Objectifs

 2.1. Objectif général : Contribuer à la promotion de l’engagement civique et de la démocratie par la participation significative et structurée des jeunes et des femmes à l’autonomisation de leurs communautés face aux problèmes d’ordre public. 

  • Objectif spécifique :

 Créer des écosystèmes fonctionnels et en parfaite santé pour des communautés saines et durables en RDC au travers l’appui à la redéfinition participative et la mise en œuvre des Plans de Développement Local (PDL).   

  • Groupes cibles : les jeunes et les femmes de la RDC.

   

  • Bénéficiaires finaux : Les populations des 2187 quartiers et 78855 villages de la RDC estimées à 100 millions d’habitants.
  • Produits escomptés :

 R1: Au moins 50 millions des jeunes  et les femmes des 1076 Entités Territoriales Décentralisées (ETD) (Chefferies/Secteurs et Communes) de la RDC ont reçu une éducation civique, environnementale et sur la participation démocratique des jeunes et des femmes à la gestion de la chose publique (dont le changement climatique), plaident et en collaboration avec les décideurs publics se mobilisent pour l’autonomisation de leurs communautés; R2: Chacune des 1076 ETD de la RDC a développé son Plan de Développement Local (PDL) intégrant les plans d’aménagement et d’urbanisation ainsi que les plans de gestion des écosystèmes naturelles, aires de conservation de la biodiversité, d’extraction des ressources naturelles dont zones d’intérêt agropastoral; R3: Des mécanismes participatifs et entrepreneuriaux de production agro-sylvo-pastorale et halieutique, d’accès à l’eau et gestion des eaux usées, d’accès à l’énergie et énergies renouvelables, de gestion, évacuation, valorisation des déchets et de facilitation d’accès au financement sont mis en place dans 2187 quartiers et 78855 villages de la RDC.   

  • Activités principales :

 Par rapport au résultat1 (R1)R1A1 : Atelier de mise en œuvre du projet ; R1A2 : Campagne de sensibilisation des jeunes des 2187 quartiers et 78855 villages de la RDC; R1A3 : Débats-publics ; R1A4 : Structuration des jeunes en conseils des jeunes ; R1A5 : Sessions de formation sur le leadership des jeunes et la collaboration avec les décideurs publics; R1A6 : Ateliers de réflexion stratégique sur les problèmes préoccupants (sécurité alimentaire, effets du changement climatique, gestion des déchets et phénomène « Kuluna ») ; Par rapport au résultat2 (R2)R2A1 : Elaborer/développer ou mettre à jour les PDL des ETD avec revisitassions des Plans d’Aménagement et d’urbanisation de chaque quartier et village ; R2A2 : Délimiter/développer les plans de gestion des aires de conservation de la biodiversité, des écosystèmes naturels, zones d’intérêt environnemental et agropastoral ; R2A3 : Elaborer le plan d’aménagement et urbanisation des quartiers et villages des zones inondables et à risque d’érosion et éboulement ; Par rapport au résultat3 (R3)R3A1 : Organiser des formations sur les thématiques spécifiques des filières de production agro-sylvo-pastorales et halieutiques et de valorisation des eaux et déchets ; R3A2 : Sensibiliser les ménages et les institutions publiques et privées pour la contribution à l’évacuation de leurs déchets vers les espaces de triage et ou compostières ; R3A3 : Soutenir les initiatives locales de collecte des déchets des ménages et des institutions et leur acheminement vers les espaces publics de triage/compostières – au travers le Programme « CONFIANCE » pour le Bien-être Collectif (PCBC) R3A4 : Appuyer les initiatives bancables de valorisation des déchets et des eaux usées et d’évacuation des déchets résiduels vers les sites d’incinération ou vers les sites agropastoraux (zones d’intérêts agropastoral) et horticole d’intérêt public au travers le Programme « CONFIANCE » pour le Bien-être Collectif (PCBC) ; R3A5 : Appuyer les initiatives d’agrobusiness urbain, péri-urbain et villageois  et de de production d’énergie au travers les PCBC. 

  • Description de l’action

 (i) La situation de dégradation de l’environnement en République Démocratique du Congo (RDC est très préoccupante rendant ainsi les villes et villages très vulnérables face aux effets de changement climatique. Les Villes de la RDC, sont malheureusement réputées pour leur insalubrité excessive, les érosions et éboulements, les inondations, la pollution des sols, des eaux et de l’air qui dépassent les seuils maximums ainsi que la réduction des terres agricoles et des habitats naturels de suite de l’urbanisation et exploitation anarchique et illicite des ressources naturelles. Pourtant l’agriculture urbaine est une activité qui peut faire vivre de nombreuses familles dans des villes et villages de la RDC et contribuer à son développement durable si elle était encadrée et que les agriculteurs évoluaient en vrais investisseurs agropastoraux avec  interdiction des intrants chimiques, distribution équitable des terres à cultiver et utilisation des méthodes agro-écologiques... L’agriculture urbaine et jardin de case  peuvent être une solution palliative aux situations de survie observées dans les villes et les villages.  La mauvaise gestion des déchets et eaux usées conduit à la pollution des sols et des nappes phréatiques. Elle favorise également la transmission de maladies et augmente les émissions de gaz à effet de serre. Ceci nécessite des actions urgentes en matière d’atténuation et de prévention des risques naturels. Fort malheureusement, très peu de moyens sont consacrés à l’assainissement, à l’aménagement et protection des terres agricoles et des habitats naturels. La participation citoyenne en est très médiocre. Les plans d’aménagement, d’urbanisation et de développement local des communes restent inadaptés, non revus et non vulgarisés. Ainsi la responsabilité de protection et d’amélioration de l’environnement reste diffuse entre les décideurs publics à tous les niveaux (local, communal, provincial et national), les sociétés du secteur privé, les Organisations de la Société Civiles (OSC),  les institutions et les ménages. Bref, la problématique de gouvernance locale gangrène les initiatives de protection et d’amélioration de l’environnement en RDC. Il s’agit des problèmes d’efficience et efficacité, d’état de droits, de recevabilité, de participation et d’équité (les jeunes et les femmes étant faiblement consultés à la prise des décisions de gestion de la chose publique). (ii) De manière générale, ce projet vise à promouvoir l’engagement civique et la démocratie par la participation significative et structurée des jeunes et des femmes à l’autonomisation de leurs communautés face aux problèmes d’ordre public. Le problème de protection et d’amélioration de l’environnement en RDC est parmi les questions publiques. Il ne peut être adressé que par l’implication et engagement effectifs des toutes les parties prenantes. La planification participative et l’appropriation des actions par les jeunes et les femmes au niveau local (village/avenue, quartier/groupement), leur organisation et collaboration avec les décideurs publics et la bonne gestion des ressources existantes à y allouer sont des atouts majeurs devant renforcer l’auto-prise en charge par les communautés locales de la protection et amélioration de l’environnement de manière efficace et efficiente.   De façon spécifique, ce projet a comme objectif de créer des écosystèmes fonctionnels et en parfaite santé pour des communautés saines en RDC au travers l’appui à la redéfinition participative et la mise en œuvre des plans de développement communal. Arriver à avoir des communautés (sociétés) saines et durables revient à assainir leur environnement, à protégées les écosystèmes naturels, les zones à risques d’érosions et éboulements et les zones inondables et assurer leur sécurité alimentaire de manière durable. Pour y arriver, il sied d’avoir des visions partagées et déclinées dans des plans de développement local (PDL) développé et validé par toutes les parties prenantes. Le PDL d’une ETD intègre ses plans d’aménagement et d’urbanisme. La révision de PDL de chaque ETD et la mise en œuvre de la dimension environnement et économique (agriculture et élevages) favoriseront la restauration et la création des écosystèmes fonctionnels et en bonne santé et la sécurité alimentaires. (iii) Les principales parties prenantes de ces projets sont: a) les jeunes et les femmes expriment le besoin d’organisation et d’emplois; b) les ménages consultés déplorent l’insalubrité et sont disposés à contribuer si des actions collectives sont prises; c) les institutions (marchés, écoles, églises, formations sanitaires, etc) déplorent le détournement dans la gestion des fonds alloué à l’environnement et souhaite une mobilisation pour une action concertée; d) les établissements et sociétés du secteur privé désapprouvent la gestion de l’environnement par l’Etat et sont réceptifs au projet VVAAUJC-RDC; e) les organisations de la société civiles sont prêtes à promouvoir l’action, f) les coopératives et initiatives locales de développement espèrent y trouver plus d’opportunités en termes de financement et d’amélioration de la production; g) les décideurs au niveau local (avenue/village, quartier/groupement) attendent à bras ouvert l’action car se sentent étouffés par les autorités supérieures; g) les décideurs au niveau communale sont favorables à l’action car va consolider la politique de décentralisation; i) les décideurs au niveau provincial acceptent l’action avec besoin de leur implication étroite; j) décideurs au niveau national reçoivent l’action car elle s’inscrit dans les priorités gouvernementales. (iv) En RDC l’éducation civique, environnementale et sur la participation démocratique des jeunes à la gestion de la chose publique seront des bases pour leur permettre de plaider, se mobiliser et collaborer avec les décideurs publics pour l’autonomisation de leurs communautés. Dans chaque commune les communautés ont besoin de développer et mettre en œuvre des plans de développement local (PDL) intégrant les trois dimensions (environnement, économie et social incluant la gouvernance) qui déclinent leurs visions communes et leur appropriation. Consciencieuses de leurs parts de responsabilité, elles vont s’engager effectivement, développer et mettre en œuvre des mécanismes appropriés et adaptés de protection et amélioration de l’environnement dans leurs quartiers et groupements. Cette conjugaison d’efforts acharnés favorisera la restauration et la création des écosystèmes fonctionnels et en bonne santé et la sécurité alimentaire des communautés qui deviendront de plus en plus saines et durables. Cette disposition va influer sur la gestion de la chose publique en général dont l’engagement civique et la participation démocratique et structurée des jeunes seront promues avec leur consultation effective dans la prise des décisions d’ordre publique. L’action court les risques de blocages dus aux conflits et chevauchement de responsabilités entre le pouvoir central, la province et les communes. Ce risque est faible car la politique de décentralisation en cours de mise en place en RDC est un facteur qui va favoriser une gouvernance efficace et efficiente dans la protection et amélioration de l’environnement. (v) Les activités de ce projet sont de trois natures. 1) les activités d’éducation civique, environnementale et renforcement de la participation citoyenne (surtout des jeunes) aux affaires publiques. Il s’agit notamment de: l’atelier de mise en œuvre du projet, la campagne de sensibilisation des jeunes des 2187 quartiers et 78855 villages de la RDC, les débats-publics, la structuration des jeunes en conseils des jeunes, les sessions de formation sur le leadership des jeunes et la collaboration avec les décideurs publics et les ateliers de réflexion stratégique sur deux problèmes préoccupants (gestion des déchets et phénomène «Kuluna»). 2) les activités de planification participative suivantes: élaborer/développer ou mettre à jour les PDL des ETD avec revisitassions des Plans d’Aménagement et d’urbanisation de chaque quartier et groupement ; délimiter/développer les plans de gestion des aires de conservation de la biodiversité, des écosystèmes naturels, zones d’intérêt environnemental et agropastoral et Elaborer le plan d’aménagement et urbanisation des quartiers des zones inondables et à risque d’érosion et éboulement. 3) les activités d’appui à la mise en œuvre des initiatives entrepreneuriales de protection, amélioration de l’environnement et production agropastorale, à savoir: organiser des formations sur les thématiques spécifiques des filières de production agropastorales et de valorisation des déchets ; sensibiliser les ménages et les institutions publiques et privées pour la contribution à l’évacuation de leurs déchets vers les espaces de triage et ou compostières ; soutenir les initiatives locales de collecte des déchets des ménages et des institutions et leur acheminement vers les espaces publics de triage/compostières – au travers le Programme « CONFIANCE » pour le Bien-être Collectif (PCBC)); appuyer les initiatives bancables de valorisation des déchets et d’évacuation des déchets résiduels vers les sites d’incinération ou vers les sites agropastoraux (zones d’intérêts agropastoral) et horticole d’intérêt public (au travers le PCBC) ; appuyer les initiatives d’agrobusiness urbain, péri-urbain et villageois (au travers le PCBC). (vi) L’approche de notre projet est basée sur l’application des droits de l’homme pour tous sens distinction. Il impliquera tous les jeunes sans distinction de tribus ni de genre, ni de vie avec handicap. Il assurera que les jeunes autochtones et les filles sont aussi impliqués. Il prônera la participation et l’accès de tous à la prise de décision significative et inclusive. Le projet va veiller à la transparence, la non-discrimination, l’égalité, la responsabilité, l’état de droit pour tous, la durabilité environnementale et lutte contre le VIH/SIDA et la violence basée sur le genre. Un mécanisme de gestion des plaintes sera mis en place dès le démarrage du projet pour se rassurer du caractère inclusif des décisions prises et du respect des droits de l’homme. Le projet prônera l’accès de tous à l’information soutenue par des données par sexe, tranche d’âge, autochtone et non autochtone, etc. vii)  Ce projet va se réaliser pour une période de 48 mois. Il sera favorisé par l’expérience que le consortium BUCODAC avec ses partenaire a dans la gestion des déchets des camps des réfugiés et des déplacés dans l’Est de la RDC et en Equateur avec l’appui du HCR et des actions d’éducation civiques et électorales. Le consortium intervient également dans le secteur d’agriculture durable et agro-business en RDC et développe des plans de développement local des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) en RDC. 

  • Durée du projet : 4 ans
  • Budget estimatif : Cinq millions de dollars américains (5 000 000 USD)